Caravane d’été de la Croix-Rouge française 2012

Extraits a écrit:
Soyez sur vos gardes! ont-ils exhorté lors de la Semaine de la sécurité publique, qui a eu lieu du 1er au 7 mai. «La situation ne va pas aller en s'améliorant», appréhende la déléguée aux affaires publiques du BAC, Charlotte Sasseville.

Le danger est là, insiste-t-elle. Il faut se hâter de préparer sa trousse en tenant compte, s'il y a lieu, des membres de la famille dont les nécessités sont différentes tout en s'occupant de ses animaux de compagnie ou d'assistance. Cela, afin de pouvoir tenir le coup au moins 72 heures, le temps que les secours s'organisent, aillent au plus pressé et réussissent à nous atteindre. Que vous soyez à la maison ou sur la route ne fait pas de différence.

«Avant 1985, on dénombrait une douzaine de catastrophes naturelles par année. Dix ans plus tard, 70», avait dit au Soleil, à l'automne 1997, le directeur général du BAC du temps, Raymond Medza. C'était un peu plus d'un an après les grandes eaux au Saguenay.
À l'époque, déjà, le Conseil des assurances de dommage du Québec attribuait toutes ces calamités au réchauffement de la planète, à l'accroissement de la population mondiale et à sa plus grande concentration dans les villes. Depuis, leur nombre a crû. À présent, on ne s'aventure plus à les compter.

«Vents violents, ouragans, tremblements de terre, émanations toxiques, grêle, glissements de terrain, verglas, inondations, cyclones, feux de forêt... Nommez-les», énumère Mme Sasseville.
Sans compter des calamités techniques tels les pannes de courant, le dysfonctionnement d'usines nucléaires, les fuites industrielles de gaz toxique, la contamination d'une manière ou d'une autre des nappes phréatiques, les catastrophes liées à l'entreposage, le transport et la distribution de produits dangereux, les écrasements d'avion, les incendies majeurs, les ruptures de canalisations publiques fatiguées et suremployées. Comme à Montréal, boulevard Décarie, en avril.

Avant la trousse, cependant, il faut s'entendre sur la façon d'évacuer de façon sûre son domicile aussi bien que sur un lieu de rassemblement commun. À plus forte raison si la famille est dispersée. Les uns au bureau ou en voyage, les autres à la maison, les enfants à l'école. Il faut connaître à l'avance le lieu de rendez-vous et se le dire souvent. Au cas où.

«En situation d'urgence, il revient tout d'abord au citoyen d'assurer sa propre sécurité, celle de sa famille et la sauvegarde de ses biens. Une famille devrait donc avoir à portée de main tous les articles lui permettant d'assurer son autonomie durant les 72 premières heures», plaidait, l'an passé, Robert Lafrenière, sous-ministre de la Sécurité publique.

Jamais le BAC, la Croix-Rouge et l'État n'ont été autant insistants. Le ton est presque alarmiste. «Préparons-nous, car la fréquence et la sévérité des catastrophes n'arrêtent pas de croître», conclut Mme Sasseville

Une bonne préparation des populations aux comportements à adopter et aux actions à mener en cas de catastrophe naturelle ou d’accident permet en effet de réduire considérablement l’impact de ces événements dramatiques. La Croix-Rouge française s’est donc fixée l’objectif majeur de réduire la vulnérabilité des populations en renforçant leur capacité à anticiper, à s’adapter, à résister et à se relever après de telles catastrophes.

«Le concept de résilience, terme emprunté à la physique qui désigne la capacité de résistance des matériaux, a été remis à l'honneur par le neuropsychiatre Boris Cyrulnick. Appliquée à l'homme la résilience est en définitive la seule garantie contre le fatalisme. C'est l'antidote du fatalisme, conclut le Président de la Croix-Rouge.

La résilience ce n'est pas donc seulement avant, ni pendant, ni après une crise, c'est à la fois survivre à la crise, s'adapter et rebondir dans l'après crise.
Nous avons donc décidé de nous atteler à cette résilience, à cette action humanitaire globale, en donnant la priorité aux risques de catastrophes naturelles.»