Péremption cartouches masque à gaz

Bonjour,
J'ai une question bête, une de plus.
Cherchant des renseignements et des tarifs sur les cartouches de rechange des masques à gaz, notamment les cf32 de scott, je suis tombé sur des lots de cartouches dont les dates de péremption sont dépassées depuis des années et, évidemment, dont les prix sont très bas.
Je me doute bien que s'il existe une date de péremption, c'est que la qualité du filtrage baisse avec le temps, mais concrètement, savez-vous quels sont les paramètres qui diminuent?
Y a-t-il des paramètres qui, eux, ne varient pas dans le temps?
Ne peut-on pas s'équiper à moindre frais avec ce type de cartouches?

Hormis certains (anciens) filtres militaires ou NRBC spécifiques (russes ou américains pour l'essentiel) qui sont susceptibles de se dégrader et de relarguer des substances toxiques à l'usage au delà de leur date de péremption, les filtres civils ne posent aucun problème (à ma connaissance) - au pire leur efficacité est juste réduite ...

Tout dépend aussi des conditions de stockage ... les miennes sont pour certaines passées de date, mais en Ziplock  avec sachets de silice - à température stable.

Le plus dommageable serait un stockage avec une certaine humidité...

Éviter de saturer le filtre du fait de l'humidité n'est en effet pas une précaution inutile.
Hormis l'amiante (mais aussi le chrome) et les réactions chimiques (vieillissement) entre certains composants du filtre je ne vois pas comment évaluer leur dangerosité/efficacité ...

Merci pour vos conseils.
Du coup, vous achèteriez ce type de filtre périmé?
Perso, je pensais en acheter deux non périmés à utiliser en cas de "gros problème" et un lot de périmés pour les "petits problèmes".

Salut,
la question est assez complexe car amha la réponse va dépendre du type de filtre dont tu parles (ex : ABEK ou IPR ?).
Par exemple, le type A est principalement du charbon actif, tandis que les autres (BEK) c'est du charbon dopé, donc avec des composés réactifs qui peuvent avoir une durée de vie limitée.

A cela tu ajoutes l'impossibilité de réutiliser une cartouche si les agents sont différents d'un endroit à l'autre car tu as un gros risque de relargage du premier agent lors de la capture du 2e.

J'avais lu quelque part sur le forum un test à la boule puante. Cela permet -encore une fois- d'infirmer mais pas d'affirmer. En gros, si on sent quelque chose, le filtre est HS (ici le type B).
Si on ne sent rien, il est possible que le type testé soit ok mais pas les autres ou que le nez soit en dessous du seuil de perception, mais qui dans certains cas peut toujours être dangereux.

Donc en gros pour résumer : un filtre périmé mais neuf présente principalement un risque d'être moins efficace que prévu (0% à 100%...).
Si c'est pour passer au travers d'émeutes nourries au gaz lacrymogène, j'aurais tendance à penser que c'est mieux que rien.
Si c'est pour une utilisation de sécurité, évidemment il faudrait rester dans le neuf. Même s'il est vrai que ça fait mal de voir des stocks et des stocks de cartouches périmées partir à la destruction lors du roulement du stock....

J'avais un doc dessus qui expliquait sommairement ces points, je fouillerai dans mes archives de soir

Je parle de ces filtres là.
Périmés depuis dix ans mais toujours sous scellé industriel.

Salut,
j'ai discuté avec un ingé qui touche aux cartouches d'une marque très présente sur le marché il y a quelques jours, il confirme les points que j'avais mentionnés plus haut :

tarsonis a écrit:
Par exemple, le type A est principalement du charbon actif, tandis que les autres (BEK) c'est du charbon dopé, donc avec des composés réactifs qui peuvent avoir une durée de vie limitée.

A cela tu ajoutes l'impossibilité de réutiliser une cartouche si les agents sont différents d'un endroit à l'autre car tu as un gros risque de relargage du premier agent lors de la capture du 2e.
[...]

Donc en gros pour résumer : un filtre périmé mais neuf présente principalement un risque d'être moins efficace que prévu (0% à 100%...).