création d'un jardin forêt et forêt nouricière

Bon, l'éditeur d'image a décidé de le mettre en mode paysage...

Merci pour toutes ces informations, je vais lire tout ça avec le plus grand intérêt.

Ça va être très utile pour les 8 pommiers greffés du verger. Pour les pommiers francs dans la haie fruitière ce n'est pas très grave si ils fonts plus de bois que de fruits, le but premier étant de faire une haie coupe vent (donc il faut des plants de différentes hauteurs : arbres, arbustes et buissons). Pour les pommes sur pommiers franc on récoltera ce qu'on peut atteindre, mais celles qui restent seront pour les insectes, les poules et le cochons (accessoirement les pommes fermentées avec du maïs font un excellent appât a chevreuils).

grosgnougnou a écrit:Merci pour toutes ces informations, je vais lire tout ça avec le plus grand intérêt.

Ça va être très utile pour les 8 pommiers greffés du verger. Pour les pommiers francs dans la haie fruitière ce n'est pas très grave si ils fonts plus de bois que de fruits, le but premier étant de faire une haie coupe vent (donc il faut des plants de différentes hauteurs : arbres, arbustes et buissons). Pour les pommes sur pommiers franc on récoltera ce qu'on peut attendre, mais celles qui restent seront pour les insectes, les poules et le cochons (accessoirement les pommes fermentées avec du maïs font un excellent appât a chevreuils).

chevreuil et plantation de jeune arbres ne font jamais bon menage!
un bon chevreuil est un chevreuil qui mijote avec lesdites pommes dans une grosse cocotte pleine de vin , de carottes et aromates divers

"un bon chevreuil est un chevreuil qui mijote"

Tout a fait d'accord avec toi ! Comme j'ai aussi fait pas mal de plantations forestière (chêne Cécile, chêne rouge, Douglas), c'est la raison pour laquelle depuis 24 saison de chasse, je me suis spécialisée dans le tir d'été du chevreuil, j'ai perdu le compte des "prélèvements", j'en ai mangé à toutes les sauces ...

Pour la protection des plants, sur les haies j'ai choisi de la clôture électrique triple rang et pour les plantations isolés des gaines climatics simple agrafés au piquets et pour les fruitiers gaine plus triangulation de piquets sur un mètre de côté, pour les dissuader de se frotter sur le plan. Couplé à des répulsif naturel : urine humaine, cheveux et laine de mouton non lavée.
Il existe des produits comme le trico a base de graisse de mouton, mais cher et sensible à la pluie si passé juste avant des précipitations, résultat non garantis, j'ai dû des résultats moyens sur l'une des plantations de Douglas (protection au trico seul sans gaine). Mais effectivement la meilleure des protections est une carabine bien ciblée (avec un appeau type buttolo c'est redoutable)

victor81 a écrit:un bon chevreuil est un chevreuil qui mijote avec lesdites pommes dans une grosse cocotte pleine de vin , de carottes et aromates divers

Toutafé.

Mais après 4 mois de séchage, c'est pas mal non plus...

@Grosgnougnou

Une question : quand tu parles de "zones" sur tes photos, ce sont des zones au sens d'un aménagement en permaculture ?

Non, je n'ai pas respecté le zonage du design en permaculture. C'est un découpage en fonction de la nature du sol et des peuplements actuels correspondant à la description du premier message de ce sujet ...
Je trouve que le découpage des zones en permaculture est assez anthropocentre, zonée en fonction de la proximité de l'habitat ou de la fréquence de l'interventionnisme ... le découpage que j'ai essayé de faire prend plus en compte l'environnement lui même (nature du sol, nature de la végétation existante, orientation, pendages), c'est probablement lié à ma formation de "chiantifique" ...

OK, pigé.
Merci pour ces précisions.

Résilient a écrit:

merlin06 a écrit:Je dis pas, c'est effectivement une solution qui aide bien. Mais ça ne transforme pas un franc en demi-tige de 3m pour autant quand même.

Tout dépend quand tu commences ta taille de formation après la plantation de l'arbre. 

Le pommier de la photo ci-dessous est à la base un arbre de plein-vent planté il y a 5 ans (je n'ai pas trouvé cette variété en demi-tige). Je l'ai laissé monter à 4m environ en faisant en sorte de développer une ramure à peine au-dessus du point de greffe, en favorisant les bourgeons à fruits par une taille d'été et une taille de structure chaque hiver. Je l'ai restructuré sévèrement l'hiver dernier à 1m80 en ne conservant que la ramure basse que je vais pousser à se développer par des tailles en vert.

Ça fait des arbres un peu chelou, mais ça donne des fruits quand même...  

OK, l'hiver dernier si c'est 2021 je suis curieux de savoir à quel point il va faire du bois cette saison, je suis le sujet de près.

Salut,

Moi aussi le résultat m'intéresse.

Au cas où ça aie un intérêt je publierai ici les mesures de croissance des pommiers plantés sur mon terrain :
- 2 pommiers greffés demi tige qui ont passé un an en pots dans notre jardin avant plantation sur le terrain.
- 6 pommiers greffés (scions de deux ans) plantés en racine nues cet hiver (2021)
- et une vingtaine de pommiers francs de la haie fruitière (scions de l'année sur pépins, taille des plants 20 cm) plantés cet hiver en racine nue (plantation type forestière sur sol passé à la herse, paillage carton / foin).

Avec ces différents plants et leurs nombres, je pense qu'on pourra faire une comparaison intéressante ...

Quel projet ! J'aurais bien aimé faire de même sur une de mes parcelles, mais elle est à 700 bornes suite à mon déménagement donc pas pratique pour le suivi...
Je m'étonne du pH 4, c'est molto acide, tu as fais faire une analyse de sol ou tu as utilisé du papier pH, un appareil ? Le "biochar" ou charbon organique, que tu peux produire toi-même, est alcalinisant et c'est un bon amendement du sol (augmentation de la CEC -capacité d'échanges cationiques- notamment). Ça pourrait relever le pH !

Effectivement 700 bornes, c'est pas évident vu le boulot que ça demande ...

Pour le pH4, c'est une analyse a la va vite sur le terrain avec un coffret réactif pour l'analyse du sol, mais l'indicateur coloré était très vieux, donc c'est possible que cette valeur ne soit pas exacte. Quand j'aurai le temps je ferais une vraie analyse de sol (avec un pH mètre bien étalonné et le bon protocole), pareil pour la granulométrie, j'ai fait un truc à la va vite, mais je prendrai le temps de faire ça correctement.
Oui très bonne idée pour le biocharb, au moment où je pensais faire une serre classique, je pensais mettre un poêle à biocharb (avec cogénération de chaleur pour chauffer la serre), mais comme le projet de serre a évolué vers une walipini (notamment pour rester sous les 1,8m), je ne pense pas qu'un poêle de serre soit utile dans une walipini, il faut que je creuse le sujet ...

bonjour
pourquoi pas mettre du cornouiller comestible ? le cornouiller sanguin ne l'est pas, et les manche de pioche je crois que c'est avec du cornouiller mas, qui donne de fruits rouges en forme d'olives...

Bonjour,

On n'a pas encore tout planté partout. On garde des plantations pour les prochains hiver, il faut déjà entretenir et arroser tout ce qu'on a déjà planté par que ça survive ...

Mais pourquoi pas quelques cornouiller comestibles, a voir si les fruits son bon, pas trop petit et pas trop chiant à ramasser ?
Pour les manches d'outils j'aime bien la philosophie selon la quelle le meilleur bois est celui de "l'arbrus disponibillis" et comme on a du frêne, les premiers manches seront en frêne (pour faire des manches il faut déjà que je me construise un banc d'âne, c'est en projet pour cet hiver, quand j'aurai plus de temps ...)

Le cornus mas produit des fruits pas fantastiques mais sympas quand même, le cornus kousa produit des trucs un peu plus gros/sucré.
Ca se ramasse facilement dans l'arbre, comme des cerises par exemple.

Bonjour,

J'ai refait les analyses, notamment du pH, car le précédent résultat de pH 4 était vraiment étonnant (mais le technicien conseil pour la plantation des haies m'avait dit que son réactif était très vieux ...).

J'ai utilisé ce kit pH et N,P,K que j'ai trouvé très simple à utiliser :

https://www.plantcaretools.com/fr/product/kit-danalyse-de-sol-npk-ph/?v=11aedd0e4327

Avec ce kit je trouve un pH à 6.5 (ce qui correspond plus aux plantes bio indicatrices présentes sur le terrain qu'un pH 4).

J'ai aussi trouvé qu'on est un peu faible en N et P et suffisant en K, on va pouvoir travailler sur les engrais verts, la fumure et le biochar ...

j'ai aussi refait l'analyse granulométrique (protocole très grossier précédemment), avec un bon séchage et un broyage très léger pour réduire les agrégats on extrait mieux les argiles, résultats :

Argile 28%
Limon 28%
Sable 44%

Soit sur le triangle des structures un sol type "limon argileux" (à la limite du Limon et du Limon argilo-sableux)



Reste encore à mesurer la matière organique, le calcium, le test de lessivage, la porosité et la capacité de rétention ... (quand on aura plus de temps, en ce moment tout est consacré à l'arrosage ...)

Salut,

Quelques nouvelles, plus d'un an après et une première année de sècheresse assez exceptionnelle ...

1ère nouvelle, il cette année il pleut ! soulagement car l'année dernière du 1 avril à la mi novembre il n'a quasiment rien plu ... du coup on à passé notre temps à arroser, 10 à 15 litres par plant tous les 15 jours, c'est un minimum mais c'était pas loin d'être le bagne vu la surface du terrain ! On avait pompé 8 mètres cube dans le ruisseau, stocké en cuve IBC en prévision mais ça n'a pas suffit. Le ruisseau à été à sec début juin ! On à donc trimballé de l'eau avec notre remorque et une citerne souple de 500 litre (eau du fleuve local).
Cette année pour l'instant aucun besoin d'arrosage, il y à suffisamment du pluie pour que ça se débrouille. Vu l'année dernière, on est passé à 20 mètres cubes en stockage, le ruisseau coule toujours pour l'instant ...

L'installation de pompage à aussi évolué par rapport au début, le débit n'était pas assez élevé, c'était trop long de remplir les cuves, du coup changement de pompe pour une 20L/mn (au lieu de 5 L/mn), mais vu qu'elle consomme plus, le panneau qui était situé dans une clairière n'était plus assez alimenté en luminosité ... du coup on à du éloigner le panneau solaire de plus de 100m de la pompe, donc impossible de continuer à fonctionner en 12V sur une telle distance à cause des pertes, donc passage en 220V par un onduleur de 2500W à coté du panneau et une alimentation 12V 15A pour alimenter la pompe en bout de ligne (150m de ligne en 220V).

Mise en place des cuves IBC, les cuves sont réparties un peu partout sur le terrain en fonction des besoins, le but étant de limiter le nombre d'aller retour avec les arrosoirs (quelle plaie!), les cuves sont remplie par un tuyau mobile, c'est moins pénible de déplacer un tuyau que des tonnes d'eau ... Chaque cuve est surélevé par une palette Europe posée sur des moellons pour la surélever à auteur d'arrosoir. Chaque cuve est filmée avec du film étirable noir de palettisation noir pour limiter le développement d'algues et un bardage en bois de palettes par dessus pour limiter l'échauffement et le vieillissement du film étirable, le bardage bois se fond bien plus dans l'environnement, ce qui n'est pas négligeable non plus !

Globalement les plantation de l'hiver 2021-2022 on survécu à la sècheresse de 2022. On à eu environ 20% de perte sur les haies champêtres et fruitières, 5% de perte sur les fruitiers greffés (tronc écorcé à la base, probablement un rongeur ...). L'arrosage régulier à permis de limiter les dégâts, mais les plants on juste survécus, ils n'ont quasiment pas poussés en 2022 !

Plantation des haies champêtre et fruitière en double rang :
A gauche à la plantation, à droite aujourd'hui


 
Les fruitiers greffés aussi se portent mieux que l'été dernier, les palettes autour c'est pour protéger des frottis de chevreuil et sangliers, mais finalement très pratique pour le désherbage et le paillage, je suis entrain de préparer un autre système en bois toujours, mais plus pratique.


Par contre les pertes ont été beaucoup plus élevé sur les plantations de Paulownia, environ 70%, un véritable carnage ! On avait répartis deux moitiés de plan sur deux nature de sol très différent, sur la partie "sol de vigne" c'est là qu'on à eu le plus de dégâts. Il s’agissait de plantation hivernale de morceaux de racine, on les à plantés en "potées travaillées" terre enrichie avec vieux fumier et cendre. La levée à été très précoce et plutôt bonne, pas loin de 100%, mais un coup de gelée puis de mildiou ont flingué environ 50% des plant ... pour un arbre à la réputation coriace, ça semble bien fragile au départ ! (ou problème de qualité des plants ...).

Les rares survivants font la taille qu'ils auraient du faire l'année dernière, pour l'instant la croissance n'est pas si vigoureuse que sa réputation, j'ai déjà vu des rejets de robinier plus vigoureux ...

Les piquets dépassent d'environ 75cm du sol, cet arbre est censé faire 1.5m la première année ...

L'aménagement du potager avance aussi, pour l'instant pas vraiment de culture, mais de l'enrichissement du sol : compos, brf, carton, paille, fumier, cendre, chaux, etc. Et quelques construction en bois de palette (montant de palettes de moellons) des châssis de culture, une pergolas, une cabane à outil, un composteur  bac, une toilette sèche et du bardage de cuve IBC.
Ce que l'on à planté au potager c'est surtout des haies champêtre autour et quelques lignes à l'intérieur pour créer de l'ombre tournante et des micro milieux que l'on pourra exploiter ensuite avec les cultures.




La Tiny house autonome (hors réseau) et low tech (chauffe eau solaire, poêle de masse rocket à thermosiphon, mur Trombe, frigo passif à air, douche à recyclage et marmite norvégienne, etc) est quasiment finie et va quitter l'atelier pour atterrir au terrain incessamment sous peu ...

Au programme de l’automne - hiver prochain, encore plein de plantation : lignes d'arbres pour agroforesterie élevage de mouton (conduite des arbres en trogne fourragère) et plantation d'oliviers et d'amandier dans la zone de "sol à vigne", mise en place de la phytoépuration pour la Tiny, création de la marre, création de la serre walipini et construction du poulaillers pour les poulettes noires de Janzé qu'on va accueillir au printemps procchain ...

j'ai oublié :

- creusement de fossés et baissière :


Mise en route de culture de Pleurotes sur totems de peuplier "cueillis" chez un ami maraicher qui avait trop d'ombre ...



Et déclaration à la MSA du statut d'agriculteur en cotisant solidaire (micro ferme de polyculture élevage en agroforesterie)

grosgnougnou a écrit:
Et déclaration à la MSA du statut d'agriculteur en cotisant solidaire (micro ferme de polyculture élevage en agroforesterie)

pourquoi et comment? Est-ce que tu aurais plus d’éléments à ce sujet s'il te plaît?

Salut Merlin,

La déclaration du statut d'agriculteur se fait à la MSA (sécurité sociale agricole) "simplement" en remplissant un peu de paperasse, ou l'on déclare les parcelles, les surfaces, les types de culture et ou d'élevage, etc ...

Le statut de "cotisant solidaire" est celui qui convient si on exploite une surface inférieure a la SMA (surface minimale agricole, qui varie en fonction du type d'agriculture et du département), mais supérieur à 1/4 de la SMA et que l'on va y consacrer entre 150 et 1200 heures de travail par an, dans ce cas on paye une cotisation sociale agricole relativement modique, autour de 3-400 euros par an.

Cette déclaration permet d'obtenir un numéro d'exploitant agricole, ainsi que les mêmes droits ...

Dans mon cas, la surveillance de mon bétail me permet de légitimer le fait que j'installe ma Tiny sur mon exploitation pour pouvoir habiter au plus proche de mon élevage (surveillance, soins, etc)...

normalement pour s'installer comme agriculteur il faut un diplôme agricole du type BPREA (Brevet professionnel responsable d'entreprise agricole, niveau Bac), mais comme j'ai déjà des diplômes agricole dont un BTSA, je n'ai pas eu à le passer ... (bien que mon btsa n'a rien à voir avec l'agriculture puisqu'il s'agit de biotechnologie, encore une "anomalie administrative" dont la France est spécialiste).