Résilient

Salut Résilient, sois le bienvenu,  

C'est bien de revenir.

Résilient a écrit:Les théories du peak-oil et la réalité palpable du changement climatique (et surtout les conséquences qui résulteront de la conjonction des deux) m’ont également convaincu qu’il était indispensable de se préparer, individuellement et en groupe, à vivre dans un monde moins riche et moins facile, et surtout, que le consommateur devait devenir un producteur.   

A tout, et finalement, à rien ! Il y a 4-5 ans, je tablais sur un effondrement rapide du « système » (banques, industrie alimentaire…), mais ces dernières années, le « système » a fait preuve d’une telle capacité d’adaptation (aux dépens des citoyens, évidemment), à coups de mises sous tutelle d’Etats entiers, de saisies bancaires et de « facilitations quantitatives », que le seul scénario probant est aujourd’hui un pourrissement global et progressif.

J'ai l'impression de m'entendre parler

Au plaisir de te lire

Welcome!  

Comme Aristote, je plussoie ta réflexion!  

Hello Résilient, j'aime beaucoup aussi cette réflexion!

Salut  Résilient,content de te revoir parmi nous. 

bienvenue résilient

Bienvenue à nouveau, Résilient.

Excellente anticipation que l’idée de  cette lente érosion des conforts de nos principes sociétales.
Cela pourra faire l'objet d'un prochain sujet : "Érosion lente ou rupture brutale ?"
Bienvenue

salut à toi 

le défaut des scénario d'effondrement rapides, c'est que le système est plus solide que tout le reste

le système n'a qu'une raison d’être;
continuer d'exister, ni plus, ni moins

le progrès, la croissance, le bonheur du citoyen, la richesse des élites même, ça ne sont que des bénéfices accessoires quand ça marche bien, des bénéfices que le système ne recherche pas en soi, ils peuvent disparaitre sans mettre le système en danger 

tant que la population peux payer pour faire tourner la machine, le système fonctionne

pour le moment, il y a assez de gens qui peuvent payer pour que ça tourne, donc le système tiens

Merci à tous pour vos messages de bienvenue !
A dans 7 jours pour les contributions, donc.

Bienvenue, l'effondrement lent c'est mon scénario.

Bonjour et rebienvenue parmis nous.

Salut Philippe,

Je ne connais pas la teneur de ton scénario, mais, pour ma part, je ne parle pas « d’effondrement » lent, mais bien de « pourrissement ».

Cela peut paraître un détail, mais pas tant que ça, finalement.


Quand je parle d’un scénario d’effondrement rapide, je pensais, à l’époque, essentiellement à un effet domino suite à la faillite d’un « too big to fail », qui aurait pu entraîner l’ensemble du secteur bancaire dans une spirale de faillites, entraînant avec lui l’ensemble des autres secteurs productifs. Et, partant, la nécessité pour tout le monde et simultanément de repenser une autre manière de vivre.

Quand je parle d’un pourrissement progressif, je pense plutôt à une situation sociale qui risque d’avoir pour le système dans son ensemble les mêmes conséquences que le peak-oil. Je m’explique.

Pendant longtemps, l’approche de la question de « la fin du pétrole » se résumait à une question : « que fera-t-on lorsque la dernière goutte d’essence aura été versée dans le réservoir d’une voiture ? ». Aujourd’hui, l’approche peak-oil, je n’apprendrai rien à personne ici, consiste à se demander, schématiquement, comment gérer une vie sans pétrole avec un baril dont le prix, sous l’influence d’une demande croissante face à une production décroissante et toujours plus chère, atteindrait les 400$ ou plus. Pour résumer, le problème du pétrole se posera bien avant la fin des réserves, et entrainera nécessairement un changement de paradigme qui pourrait même être, selon certains comme Hopkins, d’ordre civilisationnel.

Le pourrissement progressif tel que je le conçois(peut-être comme toi, je n'en sais rien) c’est un peu ça : sachant que de plus en plus de gens vont être exclus dans les années qui viennent de ce qui fait la structure même du système (consommation, crédit, salariat), à partir de quel « taux d’exclusion » le système va-t-il s’effondrer ?
Certains économistes ont déjà identifié 450 gros plans de licenciements massifs pour 2014, et nous en sommes déjà à plus de 5 millions de chômeurs, toutes catégories confondues, et à plus de 1 millions d’allocataire RSA. Ce qui nous fait environ 10% de personnes qui vivent du « traitement social » du chômage et de la précarité, autant dire de subsides publics.
Tout ceci sans compter les amortisseurs sociaux que sont la CAF, la CMU, l’AME, et j’en passe. Avec de moins en moins d’entrées d’argent et de plus en plus de dépenses au titre du « traitement social », de plus en plus de gens se trouvent contraints à vivre en marge du système, tandis que d’autres, de plus en plus nombreux, en sortent carrément (j'en ai déjà rencontré 4, en deux mois...).

Pour moi, mais cela n’engage que moi, la seule question à se poser est de savoir à partir de quel seuil l’Etat ne pourra plus faire face et devra fermer les robinets. On sait déjà que l’année dernière, l’Etat vivait à crédit à partir du mois d’octobre, il me semble. En ce sens, c’est un peu comme le pétrole : une croissance de la demande (augmentation du chômage et de la précarité), mais des ressources de plus en plus rares (moins de revenus, moins de consommation => moins de recettes), de plus en plus difficiles à capter (fiscalité rétroactive, taxation des eaux pluviales, fin des niches fiscales…on gratte les fonds de tiroir, en fait) et très impopulaires, donc risquées.

Et comme pour le peak-oil, si le temps est assez long pour arriver au point de rupture, les conséquences de cette rupture sont immédiates, donc, l’effondrement risque d’être rapide : "Toute société n'est qu'à trois repas d'une révolution", disait Trotsky.


Désolé, c’est un peu long, mais c’est plus cela, la teneur de mon scénario : un pourrissement lent et progressif, une rupture à terme incertain (et qui est fonction de la résilience du "système), et un effondrement rapide.

C'est a peu près ça à un point près: à partir  de 200 $ le baril la production de carburant de synthèse à partir du charbon devient rentable et satbilisera longtemps le coût. Le problème c'est qu'elle est très polluante.

Cette production est parfaitement au point depuis la  deuxième guerre mondiale et du charbon il en reste pour plusieurs générations. L'humanité ne se refusera pas un production polluante pour maintenir confort et bénéfices.

Pour le pourrissement lent et progréssif ,c'est pas un scénario mais déjà la réalité ceci dit en passant...

Salut troisgriffes,

C'est un peu moins bien qu'avant, effectivement... Mais pense à ce qui se produira(it) sans me traitement social et sans les amortisseurs sociaux. C'est plus ça, je pense, qui nous pend au nez !

Salut et rebienvenue !

Bienvenue,

Comme toi, j'étais persuadé que nous allions vers un effondrement rapide et je me rends compte que on allons plutôt vers un pourrissement progressif.

Je m'interroge de plus en plus sur les causes de ce pourrissement qui sont multiples et imbriquées les unes dans les autres.

Vu l'efficacité énergétique qu'un litre de carburant, je ne pense pas que le prix soit une vraie raison du pourrissement, aujourd'hui je pense plutôt que le volume disponible sera le goulot d'étranglement (voir JANCOVICI).

Pour le reste, chômage, croissance,... je pense qu'il va falloir qu'on se décide un jour à se poser les bonnes questions :
A-t-on vraiment besoin de travailler 8 heures par jour pour avoir le droit de vivre ?
A-t-on vraiment besoin de croissance ? Pour quoi en faire ?
etc, etc,...

Un film que j'aime bien pour me poser des questions :
Beautiful green ou green beautiful : https://www.youtube.com/watch?v=p4Y85-rexgk

apiculture , biennnnnvenue

Re- bienvenue Resilient !